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En bref:
Samedi 31 mars :
– 20H00 SMALL IS BEAUTIFUL
de Agnès Fouilleux, 2010, 1h46 + débat
Dimanche 1er avril de 11h à 22h30:
– 11H00 ECOUTEZ MAY PICQUERAY
de Bernard Baissat, 1984, 1h10 + débat
– 14h : VIVRE L’UTOPIE
de Juan Gamero, 1997, 1h35
– 15h45 : « COURT CIRCUIT » AMAP DE ST DENIS
par les amapiens eux-mêmes, 2012, 20 min + débat
3 PETITS FILMS CONTRE LE GRAND CAPITAL
– 16H30: LE TEMPS DES BOUFFONS de Pierre Falardeau,
1985, 15mn
– 16h45 : L’INITIATION de Boris Carré et François-Xavier Drouet,
2008, 1h03
– 18h00 : LE DÉSARROI ESTHÉTIQUE de Pierre Carles,
1996, 14mn.
– 18h30 : HOLLANDE, ÉVIDEMMENT de Pierre Carles, Julien Brygo et Aurore Van Opstal, 2012, 42 min + débat
– 20h30 : LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE , de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, 2012, 1h44 + débat
En détails:
SAMEDI 31 MARS 2012 À 20H AU CINÉMA L’ERMITAGE DE SAINT-GOBAIN
– 20H00 SMALL IS BEAUTIFUL
de Agnès Fouilleux, 2010, 1h46
Le bon sens paysan qui faisait l’agronomie d’hier a peu à peu, depuis plus de cinquante ans, été remplacé par des logiques marchandes, qu’une poignée d’entreprises multinationales a réussi à imposer en prenant le pouvoir jusqu’au plus haut niveau. Les petites fermes polyvalentes et autonomes des paysans d’hier ont laissé la place à d’immenses “exploitations” qui portent bien leur nom…
Pourquoi, comment et au profit de qui la production agricole s’est-elle industrialisée au point de désertifier les campagnes, d’empoisonner l’eau et les sols, de stériliser les paysages, de confisquer les semences et d’affamer des millions de paysans dans le monde ?
Le film d’Agnès Fouilleux nous révèle pas à pas les mécanismes et les enjeux de la mondialisation et de la financiarisation de l’agriculture, face auxquels des résistances commencent à apparaître.
Du paysan au chercheur, de la semence précieusement conservée au lobbyiste sans état d’âme de Bruxelles, ce tour d’horizon exhaustif suggère clairement, travaux pratiques à l’appui, que ce qui est petit, ou du moins pas trop grand est beaucoup plus “joli “pour notre avenir…
PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC GAÏA, association organisatrice du Festival Vers Solidaires de St Gobain, LE COLLECTIF ANTI-OGM DE PICARDIE et LE GROUPE KROPOTKINE DE MERLIEUX.
DIMANCHE 1ER AVRIL 2012 DE 11H À 22H30 AU CINÉMA L’ERMITAGE
A l’occasion du cinquantenaire de l’Union pacifiste :
– 11H00 ECOUTEZ MAY PICQUERAY
de Bernard Baissat, 1984, 1h10
Portrait de la décapante May Picqueray. Anarchiste, anti-militariste, syndicaliste, féministe avant l’heure, toujours prête à défendre les victimes et à dénoncer les oppressions.
Née en Bretagne, elle gagne sa vie à 10 ans en livrant du beurre. A Paris, à 20 ans, elle connait l’Union Anarchiste. Sébastien Faure devient son père spirituel. En 1921, elle se sert d’une grenade pour déclencher l’affaire Sacco-Vanzetti. Déléguée syndicale à Moscou en 1922, elle refuse de serrer la main à Trotsky.
Les enfants pendant la guerre d’Espagne, les Juifs pendant la guerre de 40, les objecteurs de conscience avec Louis Lecoin pendant la guerre d’Algérie, puis, avec son journal « Le Refractaire », le Larzac, Plogoff, Creys-Malville, autant de terrains de lutte pour May Picqueray. Jusqu’au bout elle reste fidèle à son engagement pour la défense de la paix et des libertés individuelles.
Le récit lucide et attachant qu’elle fait de ce véritable corps à corps avec l’évènement montre combien il est erroné de voir dans l’anarchisme une impasse et dans l’action individuelle une méprise ou une désespérance.
PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC BERNARD BAISSAT
13h : REPAS DES PARTAGEUX : chacun apporte ce qu’il veut partager
Buvette et sandwiches en vente pour les feignasses
– 14h : VIVRE L’UTOPIE
de Juan Gamero, 1997, 1h35
En Espagne en 1936, pour les militants libertaires mais plus généralement pour le peuple en armes, la lutte antifasciste se confondait alors avec la Révolution sociale. La Révolution espagnole fut certainement le plus fabuleux moment de changement social de l’histoire du XXe siècle.
Soixante ans après, les acteurs de la révolution espagnole, expliquent leur expérience de communisme libertaire : l’abolition de l’argent, de la propriété, de l’autorité, la conquête de la solidarité et de la fraternité.
A l’heure où l’exploitation capitaliste se fait plus agressive, où les politiques étatiques gèrent le creusement des inégalités par des mesures sécuritaires, cette redécouverte des aspects concrets et méconnus de la Révolution espagnole par ceux qui l’ont vécue, donne matière à réflexions.
– 15h 45 : « COURT CIRCUIT » AMAP DE ST DENIS
par les amapiens eux-mêmes, 2012, 20 min
Court-Circuit est une AMAP qui s’inscrit dans une réflexion globale sur les alternatives en actes.
Le propos est de fédérer plusieurs centaines de personnes autour d’un projet touchant un acte essentiel de l’activité humaine : se nourrir.
Le film décrit le fonctionnement particulier de cette AMAP : ce n’est pas une association ; il n’y ni président, ni trésorier, ni bureau… Car Court-Circuit se veut un lieu de rencontre entre une multitude d’initiatives citoyennes, qui sont autogérées par les personnes intéressées sans aucun espace de pouvoir lié à l’existence d’une structure juridique. Et ça marche! Plus de 200 paniers produits par 2 agriculteurs sont distribués chaque semaine par les amapiens auto-organisés.
PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT avec les représentants de l’AMAP Court-circuit de St Denis
3 PETITS FILMS CONTRE LE GRAND CAPITAL
Le Grand Capital et son absurdité sont à l’honneur du programme de ces trois films édités par les copains du Plan B et de CP Productions : c’est beau de voir des cons pareils, on se dit qu’on a peut être des moyens de leur résister.
– 16H30: LE TEMPS DES BOUFFONS de Pierre Falardeau,
1985, 15mn
Réalisé par le cinéaste indépendantiste radical québécois Pierre Falardeau, le film commente avec une joyeuse violence un banquet du « Beaver Club », club de bourgeois anglophones qui, harnachés en costumes ridicules du XVIIIe siècle, célèbrent le « bon vieux temps » de la colonisation britannique et du commerce de la fourrure qui devait déposséder les petits trappeurs au profit de la puissance occupante.
Avec une rage communicative, Falardeau compare les Ghanéens en transe dans Les Maïtres Fous de Jean Rouch qui, en tant qu’opprimés, singent les possédants, à ces banquiers, hommes d’affaires, journalistes véreux canadiens qui, en tant que possédants, s’autocaricaturent sans s’en rendre compte, satisfaits de leur domination.
– 16h45 : L’INITIATION de Boris Carré et François-Xavier Drouet,
2008, 1h03.
Les réalisateurs se sont installés pendant trois jours aux côtés d’apprentis cadres commerciaux qui préparent dans un grand hôtel, sous la direction d’un coach hystérique, leur entretien de personnalité pour l’entrée dans les grandes écoles de commerce. Et pour certains c’est pas gagné… Hilarant et édifiant. Nous ne citerons qu’une des phrases du coach : « Quand on restructure, on dégage. On prend un fichier Excel. On met des noms. Des gens que vous ne connaissez pas, donc c’est pas très grave. On s’en fout, d’accord ? ». Sans commentaire…
– 18h00 : LE DÉSARROI ESTHÉTIQUE de Pierre Carles,
1996, 14mn.
Un fascinant portrait par le non moins excellent Pierre Carles du publicitaire Daniel Robert (« SNCF c’est possible », « un verre ça va, deux verres bonjour les dégâts »), désormais à la retraite, qui glose de manière totalement mégalomane, sur la création, le talent, entre la piscine et la terrasse.
18h30 ET EN AVANT DEUXIÈME MONDIALE:
–DSK, HOLLANDE, ETC de Pierre Carles, Julien Brygo et Aurore Van Opstal, 2012, 42 min
Comment les grands médias, tous styles confondus, présélectionnent certains candidats aux élections ?
Deux épisodes marquants ont été choisis par le réalisateur : l’accession en 1995 d’Alain Juppé à la Mairie de Bordeaux et les propagandes pro DSK puis pro Hollande pour la présidentielle de 2012.
La presse peut-elle influer sur le choix des électeurs ?
Par le réalisateur de Pas vu pas pris, Attention danger travail, Volem rien foutre al païs et Fin de concession.
CETTE PROJECTION QUI SERA LA DEUXIÈME PROJECTION DU FILM EN PUBLIC DANS TOUT L’UNIVERS, SERA SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC JULIEN BRYGO CO-RÉALISATEUR DU FILM, ET PIERRE RIMBERT JOURNALISTE AU MONDE DIPLOMATIQUE
20h00 : REPAS DES PARTAGEUX
– 20h30 : LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE, de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, 2012, 1h44
Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.
En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi. Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise.
PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC PIERRE RIMBERT et JULIEN BRYGO JOURNALISTES AU MONDE DIPLOMATIQUE
Plus d’infos ici : https://www.bobinesrebelles02.org