10h30-11h45 : “Nature et Anarchie” avec Jack Dejean.
Dire que l’anarchisme est dès son origine une pensée « écolo »
relèverait de l’anachronisme. Il a même prôné parfois
l’industrialisation. En revanche, il est dès le départ un assaut contre
le développement capitaliste, avec tous ses désastres. C’est justement
pour cela qu’il n’est pas écologiste, et contribue au contraire à éviter
le piège d’une pensée réformiste et instrumentale. Il fournit des armes
aussi bien contre la gestion salement industrielle du capital, ou celle
plus novatrice qui se colle l’étiquette « verte » ou « durable ». Il
n’est par ailleurs jamais question de la nature sans celle de la
liberté.
13h30-14h45 : “Les Média contre la gauche” avec Lucile Girard du collectif Acrimed.
Retour sur le traitement médiatique des dernières échéances électorales qui a été marqué par des inégalités de traitement en défaveur des idées de gauche.
15h15-17h00 : “Les femmes, avenir de la classe ouvrière” avec Pierre Rimbert du Monde Diplomatique.
Si le remplacement des ouvriers d’industrie par les forçats des plates-formes logistiques se devine dans le chamboulement d’un paysage où les entrepôts s’élèvent là où fumaient les usines, l’une des plus formidables transformations de la société française reste assez largement ignorée : depuis un quart de siècle déjà, les classes populaires sont majoritairement féminines.
17h15-18h30 : “Rojava et Chiapas, deux lueurs d’émancipation dans un monde halluciné” avec Pierre Bance.
Rojava et Chiapas ont en commun une volonté de démocratie directe qui s’exprime dans les communes autonomes et le fédéralisme. Mais peut-on pousser la comparaison plus loin ? Si l’on y retrouve les mêmes préoccupations sociales : parité hommes-femmes, exercice des droits, fonction de l’armée… s’agissant de la mise en place et du fonctionnement des institutions, la différence est notable. Le Chiapas est le lieu de la démocratie directe accomplie, mais celle-ci s’exerce dans des conditions particulières, difficilement exportables. Au Rojava, la démocratie directe est en construction et ses promoteurs, militants ou dirigeants, rencontrent les pires difficultés à cause de la guerre principalement, mais aussi parce qu’une bonne partie de la population n’était pas préparée à cette révolution. Aussi faut-il nous garder de tout jugement hâtif et inscrire notre critique constructive, nos interrogations légitimes, dans la réflexion sur le processus révolutionnaire.